Description

Quadriptyque vertical.
Au fur et à mesure que l’on zoome vers la source lumineuse, le cadre rétrécit. Icare se rapproche du soleil et chute…
Hélène Mugot.

« On ne peut contempler la lumière qui éclaire car toute vie repose en cette source et le désir qu’on en a ».

Rabbi Nachman de Braslaw

On imagine la joie de ce vol audacieux, le désir d’approcher l’astre lumineux. Icare vole si bien qu’il oublie que ses ailes ne sont pas son corps. Il oublie l’artifice et en meurt.
La dynamique de la recherche de la lumière et de l’infini est conditionnée par l’impossibilité radicale de l’atteindre ; sinon, l’œuvre s’annulerait de manière définitive. La lumière nous est promise mais sans doute devons-nous nous contenter d’œuvrer. Ce qui creuse le désir de la lumière n’est-il pas ce qui dans sa réussite nous empêcherait de la regarder ? L’artiste qui s’y essaie est voué à une tâche infinie et prend conscience qu’aucun moyen n’est approprié. Pourtant c’est de se tenir en sa proximité qui permet de contempler des traces de sa luminosité.

 

Elisabeth Blanchard, philosophe et enseignante

Détails

Date: 1986

Technique: 4 photographies Cibachrome et cadres en laiton doré.

Dimensions: Ø1 = 50 cm, Ø2 = 30 cm, Ø3 = 18 cm, Ø4 = 10 cm

Collection: Musée Hiéron, Paray-le-Monial.

Credits photographiques: Denis Farley