Description

« Il est perdu celui qui par imprudence écoute leur chant ».

« Viens Ulysse aucun homme n’a dépassé notre île sans écouter notre voix

Puis il s’éloigne […] sachant de nombreuses choses »

Odyssée, chant XII

 

Charmé par la promesse d’un savoir et l’or du chant, Ulysse, bien que prévenu du danger par Circé, ne peut résister à la tentation et applique le stratagème qui lui permet d’entendre le chant des Sirènes sans mettre sa vie en péril.

L’espace d’un instant il entend leur chant, plongé dans l’extase de l’enchantement, fait l’expérience d’un plaisir dangereux et oublie ce que pourtant il sait.
Nous ne saurons pas à quoi ressemble la voix des sirènes ; nous ne retenons que l’ineffable et la fascination brûlante.

Qu’est ce donc que cette beauté qui doit cesser d’être et de se faire entendre pour qu’il y ait vie ?
Il découvre que le beau est terrible. Vérité éclatante cachée dans le chant des sirènes.

Elisabeth Blanchard, philosophe et enseignante.

Détails

Date: 1999

Technique: Installation murale - gros fusains sculptés et feuille d’or sur la face supérieure.

Dimensions: Ces 8 lignes (L= env 3, 50 m x 0, 80 m) reprennent, en dactyles et en spondées, la scansion des 8 vers du Chant des sirènes dans l’Odyssée d’Homère. L’or des fusains se réfléchit sur le mur blanc et fait un clapotis de lumière.

Lieu Exposition: Galerie du CEAAC - Strasbourg ; Musée Mandet, Riom (photos)

Credits photographiques: Klaus Stöber.