Description

Moins il y a de lumière dans l’espace et plus les gouttes brillent mystérieusement.

En 1992, un “ Mur de larmes ” est entré dans la collection de la Banque du Canada.

En 1999, un autre “ Mur de larmes ” a été versé dans la collection de la Fondation François Schneider .

Les larmes de saint Pierre découvrant avec nous, sous son amour, sa foi, sa jactance, le profond moteur de l’espérance : notre commune faiblesse.
Mur de la simplicité : pleurer comme tout le monde, soumis comme chacune et chacun à la naissance, au travail, au vieillissement.

Mur des larmes : nécessité du manque, activité de la perte.

Mur des perles ? Peut-être. Si l’on plonge assez profond, si on patiente assez longtemps devant la porte qu’on ne voit pas.

Henry Bauchau, poète, dramaturge et romancier.

 2002

 

C’est dire que la douleur de la lumière ne peut se guérir mais au contraire se propage et se répand en des larmes devenues elles-mêmes lumineuses, larmes de cristal, à l’image d’un dé- sir devenu lui-même lumineux. Larmes de lumière de l’orant profondément blessé mais qui transfigure sa souffrance. On pense à Cioran pour qui « la grandeur véritable des saints consiste en ce pouvoir insurpassable entre tous de pleurer sans gêne, (…) d’invoquer le don des larmes ». (Des larmes et des Saints). Ces larmes nous rappellent que les yeux ne sont pas destinés à voir uniquement, mais aussi à pleurer l’impossible vision. Larmes de douleur joyeuse ou de joie douloureuse qui suivent toute Extase.

Elisabeth Blanchard, philosophe et enseignante.

 

Détails

Date: 1992

Technique: Environ 400 gouttes de cristal de tailles et de formes différentes, piquées au mur.

Dimensions: surface d’environ 6 x 3 m

Lieu Exposition: photo 1 : CASC de Pontmain & photo 2-4 : Galerie Christiane Chassay, Montréal (Québec).

Collection: Banque du Canada & Fondation François Schneider, Watwiller

Credits photographiques: Alain Chudeau (photo 1) / Denis Farley (photo 2,3,4)